« Le modèle économique des communs fonctionne de telle manière que tout ce qui est léger (la connaissance) est globalisé et partagé et tout ce qui est lourd (la production) est localisé » nous dit Michel Bauwens.
C’est exactement ce qui se joue quand les savoirs pour fabriquer des masques ou visiaires se diffusent entre territoires, mais que la production se distribue partout. Pour être efficace, il faut pouvoir coopérer efficacement entre tous et produire sous licence libre pour faciliter la réappropriation et amélioration collective à l’échellle locale. Cet article raconte bien le parcours d’une chaîne de production solidaire qui s’est initiée ces derniers jours.
En cette période de transition accélérée, regarder comment se dessine depuis quelques années le modèle économique des communs pourrait être particulièrement inspirant.
« Le modèle économique des communs fonctionne, lui, de manière inverse: pour être compétitif, il s’agit de faire plus avec moins. On va donc mutualiser le design (d’une voiture, d’une table,…), qui sera utilisé dans le monde entier pour produire de manière locale. Cette logique « cosmo-locale » est beaucoup plus adéquate à la transition écologique: tout ce qui est léger (la connaissance) est globalisé et partagé, tout ce qui est lourd (la production) est localisé » complète Michel Bauwens dans son article.
Autre exemple avec ces groupes de cyclistes pour la sécurité alimentaire qui se lancent au Canada. Pour se développer, tout comme les collectifs de livreurs à vélo, ils peuvent se brancher à la plateforme libre Coopcycle.org et l’adapter à leurs usages rapidement. La ressource ouverte qu’est Coopcycle devient alors clef en cette période.
Pour avancer concrètement vers une société de l’accès libre au savoir, Lionel Maurel, Silvère Mercier et Julien Dorra font la proposition d’un plan national pour la culture ouverte, l’éducation ouverte et la santé ouverte.
« Si l’accès au savoir sans restriction est essentiel, ici et maintenant, il le sera encore plus demain, quand il nous faudra réactiver l’apprentissage, le soutien aux autres, l’activité humaine et les échanges de biens et services. Il ne s’agit pas seulement de réagir dans l’urgence, mais aussi de préparer l’avenir, car cette crise ne sera pas la dernière qui secouera le monde et nous entrons dans un temps de grandes menaces qui nécessite de pouvoir anticiper au maximum, en mobilisant constamment toutes les connaissances disponibles. »
Un manifeste à partager : http://savoirsouverts.fr/savoirsouverts.pdf
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